340-102-MQ – Frankenstein – Consignes – gr. 5001 Mise en situation : La littérature nous permet souvent de pouvoir poser un regard plus dégagé de notre réalité vécue, de s'extraire du domaine du possible pour envisager autrement les choses. Naviguer dans l'imaginaire peut donc parfois être un point de départ intéressant pour analyser le monde d'un point de vue philosophique, car cela nous force à nous confronter à l'inconnu. De plus, le caractère fictif d'une œuvre littéraire nous permet parfois d'analyser d'une manière plus objective la nature humaine. Ainsi, la littérature peut servir de base pertinente pour débuter une réflexion sur l'être humain. Quoi de mieux, dès lors, pour amorcer une telle réflexion, que d'entrer en contact avec une œuvre racontant la création d'un être humain, celle du montre du docteur Frankenstein. En ce sens, le début de la préface de l'auteure est fort éclairante à ce sujet : « Le fait sur lequel est fondé ce récit imaginaire a été considéré par le Dr Darwin et par quelques auteurs physiologistes allemands comme n'appartenant nullement au domaine de l'impossible. […] L’évènement dans lequel l’histoire puise sont intérêt ne présente pas les désavantages qui s’attachent aux simples récits traitant de fantômes et de magie. Il s’est imposé à moi par la nouveauté des situations qu’il pouvait occasionner, car, bien que constituant physiquement une impossibilité, il offrait à l’imagination l’occasion de cerner les passions humaines avec plus de compréhension et d’autorité que l’on ne pourrait le faire en se contentant de relater des faits strictement vraisemblables. Je me suis donc efforcée de conserver leur vérité aux principes élémentaires de la nature humaine, tout en n’hésitant pas à innover dans le domaine des combinaisons auxquelles ils pouvaient donner lieu. »1 Consignes : En un sens, on peut considérer que le monstre du docteur Frankenstein est l'exemple parfait d'un être humain dans l'état de nature. En effet, il est créé déjà comme