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Guillaume Apollinaire de son vrai nom « Guillaume Apollinaire de Kostromitsky est considéré comme le père fondateur du courant surréalisme, et classé parmi les acteurs du renouveau poétique caractérisé par une vie amoureuse douloureuse, il sert alors la poésie comme un lieu de confession et de l’écriture comme calmant de ses douleurs. C’est ainsi qu’il publié en 1913 l’œuvre poétique « Alcools » renfermant 55 poèmes regroupées sous des thèmes différents. Sous le thème des « Rhénanes » l’on retrouve 9 poèmes, en occurrence « La Loreley » qui fera l’objet de notre étude. Pour lever l’équivoque sur nos différents interrogations sur ce poème, nous étudierons tour à tour l’énonciation, la structure du poème, les champs lexicaux les figures de style et les temps verbaux.
I-ANALYSE ET INTERPRETATION DU TITRE DU POEME
1. Lecture du poème
A Barbarach il y avait une sorcière blonde
Qui laissait mourir d’amour tous les hommes à la ronde
Devant son tribunal l’évêque la fit citer
D’avance il l’absolvit à cause de sa beauté
Ô bêle Loreley aux yeux pleins de pierreries
De quel magicien tiens-tu ta sorcellerie
Je suis lasse de vivre et mes yeux sont maudits
Ceux qui m’ont regardée évêque et ont péri
Mes yeux ce sont des flammes et non des pierreries
Jetez jetez aux flammes cette sorcellerie
Je flambe dans ces flammes ô belle Loreley
Qu’un autre te condamne et tu m’as ensorcelé
Evêque vous priez plutôt pour moi le Vierge
Faites-moi donc mourir et que Dieu vous protège
Mon amant est parti pour un pays lointain
Faites-moi donc mourir puisque je n’aime rien
Mon cœur me fait si mal il faut bien que je meurs
Si je me regardais il faudrait que j’en meure
Mon cœur me fait si mal depuis qu’il en ait plus là
Mon cœur me fait si mal du jour où il s’en alla L’évêque fit venir trois chevaliers avec leurs lances
Menez jusqu’au couvent