Frontispiece de l'encyclopaedie
Yang Feli
1ère L
Objets d’étude : Le Combat des Lumières
Document iconographique : 1.Charles-Nicolas Cochin, Frontispice de l’Encyclopédie, 1765
Commentaire :
Le Frontispice de l’Encyclopédie est à l’origine un dessin de Charles-Nicolas Cochin, ancien garde des dessins du cabinet du roi et censeur royal. Le dessin est pour la première fois exposé au Salon en 1765. C’est Bonaventure-Louis Prévost, ami de Cochin, qui en fait une gravure en 1772. L’illustration semble avoir été offerte aux souscripteurs de l’Encyclopédie ; elle sera copiée plusieurs fois dans différentes éditions, et même commentée par Diderot qui, avec d’Alembert se chargent de la direction de l’Encyclopédie. Le Frontispice est sans doute la gravure la plus représentative du siècle des Lumières car elle illustre tous les principes qu’ils défendent. Ainsi, la Vérité surplombe les Sciences, les Arts ainsi que les hommes qui lui tendent de l’encens en signe de vénération ; Elle est la source de la Lumière et éclaire le tableau. Il s’agit donc de s’interroger sur la façon avec laquelle Cochin représente l’Encyclopédie et comment cette illustration cherche à nous éclairer.
L’efficacité persuasive de l’image passe par l’iconographie, la composition et l’éclairage. On peut en effet remarquer que la composition de la gravure souligne l’organisation hiérarchique des connaissances et des valeurs personnifiées et nous fait le sommaire de l’Encyclopédie : on retrouve au premier plan les hommes qui tournent vers la Vérité leurs regards émerveillés et tiennent des encens en signe de vénération. Leur vision est toutefois obscurcie par les nuages. Ceux-ci sont comme les marches d’un panthéon sur lesquelles sont assis les Sciences à droite et les Arts à gauche. On les reconnaît grâce à leurs accessoires symboliques, et ils sont réunis par un même vêtement. En effet, ils portent tous des toges antiques ce qui fait leur unité et forment