Germinal d'emile zola
Proposition de commentaire de texte littéraire rédigé.
Emile Zola voulait proposer avec son cycle romanesque Les Rougon-Macquart , histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire, un état des lieux sans concession de la France d’après le coup d’Etat, à la fois triomphante (côté Rougon) et vermoulue (côté Macquart). Le fils de Gervaise Macquart, Etienne est le héros de Germinal, l’opus consacré à la souffrance des mineurs en plein boom industriel. L’extrait ici étudie se situe à la toute fin du roman alors qu’Etienne et les mineurs ont conduit une grève durement réprimée. Le héros repart de là où il était venu, c’est-à-dire nulle part : il reprend la route et laisse derrière lui le Voreux. Il s’agira de montrer en quoi cet extrait répond aux attentes d’un excipit romanesque, notamment en examinant les rappels et les effets d’écho, tout en ouvrant de nouvelles perspectives, qui au-delà de sa fonction traditionnelle dans la narration, font assumer à cet extrait une valeur d’allégorie et de prédication.
Après avoir vérifié la fonction de conclusive et récapitulative de ce passage, il faudra montrer en quoi cet extrait, aussi tourné vers l’avenir, va au-delà de son identité narrative au profit du discours symbolique et prédicatif.
Ce texte est bien la clôture du roman. Il assume un double rôle : récapituler et conclure. D’abord il récapitule, c’est-à-dire qu’il reprend en résumant ou en évoquant ce que le lecteur sait déjà.
Son système référentiel va au-delà des lignes de ces trois paragraphes. Le texte repose sur des rappels et des évocations de faits et de noms antérieurs : noms de lieux (les noms des mines), des personnages (« la Maheude »). Ce passage est le plus souvent allusif, c’est-à-dire qu’il fait appel à des souvenirs dont il ne développe plus le contenu : les informations sont résumées (« la violence » renvoie en un mot à la protestation et à la grève qui ont pris