Gervaise
a- Les obsessions et motivations de Gervaise.
Point de vue omniscient puis style indirect libre nous glissent dans les pensées de Gervaise. Ses obsessions sont évoquées : l’alcool bien sûr- la goutte (trois fois répétée)/la machine à soûler/l’eau de vie puis la faim qui la tenaille (champ lexical présent tout au long du texte). ( couper la faim, bâfrer, le ventre, le ventre creux, après son dîner qui courait toujours) La faim est de plus en plus obsédante, elle ressemble à la fin à un fauve cherchant une proie.
b- Les états d’âme.
Les points de vue sont utilisés par Zola : au début le style indirect libre souligne sa gêne, sa timidité : « Allons, la bonne heure arrivait. C’était l’instant d’avoir du cœur… ». Elle a besoin de se donner du courage et observe alors les prostituées. Une description en point de vue interne nous est donnée. Cette description entraîne une première évolution : « elle tâchait d’apprendre », mais elle reste innocente.(« une émotion de petite fille »). Mais déjà elle agit comme dans un mauvais rêve et n’ a pas honte .
La progression du récit souligne ensuite son évolution précisée le plus souvent par le narrateur omniscient : « Pendant un quart d’heure… » « Alors » . Elle franchit rapidement de seuils : « Elle osa »-« d’une voix étranglée »- puis très vite « s’enhardissait » et pour finir « s’oublia ».
On peut donc noter une évolution qui la conduit de la peur à la perte de toute pudeur.
2- Les annonces de déchéance.
a- Les couleurs du texte : ambiance nocturne (chp lexical) et tracé d’une frontière symbolique entre le monde éclairé et le faubourg. b- Saleté envahissante : savates/ guenilles /tablier de bonnes/sales si sales si minables… c- La perte d’humanité des femmes décrites : pluriel englobant+ images les assimilant à des choses ou à des animaux ( « petits platanes »-« collées à la terre »- « tronc énorme »-«