Gestion de l'eau en afrique de l'ouest
Cette citation du poète franco-belge Henri Michaux montre à quel point il est difficile de s’intéresser au sujet de l’eau . Ramené à sa simple explication scientifique l’ H2O , la notion parait plutôt simpliste, mais lorsque le nom commun de cette molécule est appréhendée , à savoir l’eau , d’autres enjeux apparaissent .
Un enjeu vital pour l’Homme , l’eau est partout et lie tous les hommes. Qu’importe la culture ou l’époque, l’eau sert à satisfaire la soif, besoin impérieux. Si un humain peut survivre plusieurs semaines sans manger, seuls quelques jours sans boire le séparent de la mort. Exception faite de la respiration, nulle action n’est plus immédiatement essentielle à la survie humaine que l’hydratation .
Pour essayer «de comprendre l’eau», , il faut aussi s’intéresser à l’étude sociétale de cette dernière . Une étude sur son apport dans la société , pour voir ensuite comment la société gère cet apport à son avantage ou à son désavantage. A l’image de la pensée de Karl August Witffogel[1]et du «waterschappen» néerlandais[2] , l’eau à souvent été à l’origine du politique , pour le moins elle aurait favorisé ou consolidé la création d’unités territoriales.
Il défend la thèse selon laquelle la naissance des premiers grands Etats s’explique par une motivation hydraulique : là où l’écoulement des eaux est irrégulier , où les fleuves sont dangereux parce qu’instables , s’installerait , par nécessité un régime despotique ; en revanche quand l’eau est suffisamment abondante et que les cours d’eau sont plus paisibles , la démocratie s’établirait plus aisément . De son son temps l’historien romain strabon notait à propos de la Gaule que le dispositif fluvial dont elle disposait était des plus propices aux communications et lui donnait une sorte d’unité naturelle . Plus tard des auteurs de la géopolitique allemande expliquaient que les