Ghettos du gotha
Michel Pinçon est un sociologue français, directeur de recherche au CNRS né en 1942. Il travaille souvent en collaboration avec son épouse, Monique Pinçon-Charlot notamment sur l’écriture d’ouvrages sur la haute bourgeoisie comme Les Ghettos du Gotha.
Monique Pinçon-Charlot est également sociologue et directrice de recherche au CNRS, elle est née en 1946.
Le titre de cet ouvrage comporte deux termes à définir : « ghetto » et « gotha ». Le « ghetto », dans ce contexte, désigne une minorité de personnes qui vit séparé du reste de la société et le « gotha » désigne l’ensemble des personnalités du monde politique, culturel, médiatique,… considérées du point de vue de leur notoriété ou de leur importance dans la vie sociale. Les personnes vivant dans ces ghettos sont reconnues et ont un certain niveau social depuis plusieurs générations, l’accès à ces ghettos est très difficile voire quasiment impossible compte tenu des conditions pour y accéder et y être reconnu : il ne suffit pas d’être « riche ».
Tout au long de cet ouvrage, les auteurs nous montrent comment ces personnes (qui vivent dans ces ghettos) font pour préserver leur espace.
Nous allons voir tout d’abord qu’il existe un certain militantisme de la part des personnes issues de ce milieu pour protéger leur espace.
La haute bourgeoisie s’organise pour protéger ses biens, ses valeurs et ses privilèges. Ils s’organisent en clubs, cercles ou associations. Ils recherchent « l’entre soi » comme le soulignent les auteurs et font de leur mieux pour protéger leur environnement. A l’image d’un ghetto, ces personnes vivent dans des endroits bien distincts notamment le 16ème arrondissement de Paris, Neuilly sur Seine ou encore d’autres communes des Hauts de Seine. Il existe un véritable communautarisme. Afin de protéger leur espace, les auteurs nous montrent que ces