Gobseck

392 mots 2 pages
Pour un romancier, l’incipit est un véritable défi d’écriture. En effet, l’incipit demande de répondre à deux attentes principales : transmettre les informations nécessaires aux lecteurs mais également éveiller son désir de poursuivre le roman, c’est-à-dire le séduire. Quand Balzac publie Gobseck en 1840, mais également aujourd’hui en 2012, ces deux attentes demeurent dans l’esprit du lecteur mais également un autre : découvrir un pacte de lecture réaliste. En effet, le lecteur a également a l’esprit que Balzac est le chef de file du mouvement réaliste et que Gobseck est, avec Le Père Goriot, un roman pionner du grand cycle réaliste qu’est la « Comédie humaine ». On peut donc se demander en quoi cet incipit de Gobseck remplit les attentes d’un incipit réaliste. Dans un premier temps, nous analyserons la manière dont cette première page de roman remplit les attentes principales d’information et de séduction. Dans un second temps, nous verrons en quoi cet incipit est spécifiquement celui d’un roman réaliste.

I- Un incipit qui remplit la majorité de ses fonctions

1) La fonction d’information de l' incipit est remplie

- Où et quand ? « A une heure du matin, pendant l’hiver de 1829 à 1830 » / « dans le salon de la vicomtesse de Grandlieu ». Le décor et le contexte sont précisés mais seulement esquissés. Toutefois, le champ lexical du luxe est suggéré à travers un objet « un garde vue en lithophanie » précieux, les titres « la vicomtesse » et les mœurs : la partie de « piquet » ou la voiture du jeune homme « cabriolet » >> On comprend en quelques phrases le milieu dans lequel évoluent les personnages ainsi que leurs mœurs.
- Quoi ? : un dialogue conflictuel : opposition traditionnelle parent /enfant au sujet du mariage, des inclinations du cœur VS la raison. On retrouve ici une tradition qui remonte au moins à Molière : « Quelque admirable que soit cette conduite, […] tant que sa mère existera, toutes les familles trembleront de confier à ce petit restaud

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