guerre de corée
Ce petit pays, situé aux confins de l’Extrême-Orient et surnommé le “royaume ermite”, a alors fait brutalement connaissance avec le reste du monde, car presque toutes les puissances se sont impliquées dans le conflit. Toute la communauté internationale a braqué ses regards vers la Corée, et la situation sur place a fait l’objet de discussions quotidiennes à Washington, Moscou, Tokyo et Pékin.
Le 27 juillet 2013, on célébrera le 60e anniversaire de l’armistice. Que signifie cette guerre pour les gens d’aujourd’hui ? Pourquoi devons-nous continuer à en parler ? Les vagues de produits sud-coréens déferlant aux quatre coins du globe font oublier la tragédie coréenne. Aucune trace du conflit dans les rues du quartier Gangnam de Séoul [où a été tournée la vidéo virale du chanteur Psy], qui ressemble plutôt à New York. Impossible, également, de percevoir de nos jours les séquelles des blessures psychologiques causées par la guerre chez les jeunes Sud-Coréens. La guerre appartient au passé, elle est entrée dans l’Histoire.
Cependant, elle reste une réalité. La ligne de démarcation qui sépare les deux Corées n’a pas d’équivalent dans le reste du monde, au vu des effectifs militaires qui y stationnent, de la proximité entre les deux camps et de sa longévité. C’est en ce sens que l’on peut affirmer que la guerre de Corée n’est pas finie. Les soldats des deux Corées se regardent toujours en chiens de faïence, constamment sur leurs gardes. La disparition de cette frontière et la réunification ne sont pas pour demain.
En cette année anniversaire de l’armistice, la presse internationale parle du risque d’un deuxième affrontement. Le Sud est sur les nerfs à cause du nucléaire nord-coréen et le Nord reproche au Sud de se livrer à des manœuvres militaires conjointes avec les Etats-Unis. Bref, la configuration dessinée par la guerre reste fondamentalement inchangée après