Guillaume apollinaire alcools
Apollinaire est un poète du début du XXe siècle, son œuvre poétique majeure est le recueil Alcools paru en 1913. Le poète ouvre le XXe siècle sur la modernité poétique. Il est le fondateur du terme « surréalisme », mais la théorie de ce courant littéraire sera faite par André Breton dans son manifeste sur le surréalisme. Le poème Zone paru en 1912 sera le premier poème du receuil Alcools et ce poème illustre le thème de la ville, mais nous étudierons que 24 vers de ce poème qui en comprend 155. Ce poème révèle toutes les particularités de la modernité française avec en particulier l’absence de ponctuation, de rimes et de strophes et surtout la présence du thème de la ville. Il est alors intéressant de s’interroger sur ce qui définit l’art poétique d’Apollinaire d’après ce poème.
Nous observerons d’abord la forme et la structure du poème, sa thématique et enfin son originalité.
On observe tout d’abord que ce poème est construit suivant une gradation. Il commence en effet, par 3 vers, séparé par un blanc (monostiches).
Le 1er vers a soit 11 syllabes, soit 12, si on considère que le mot ancien se prononce comme une dierise.
Le 2e vers a 16 syllabes et le 3e, 17 syllabes.
Les 3 vers suivants constituent un tercé ( strophes de 3 vers) suivit d’un huitin (8 vers) et d’un dizin (10 vers).
Les vers sont libres et assez longs (vers 2/3/11/13/17…)
A l’exception du vers 1, les plus courts sont des alexandrins (vers 19/20…), les plus longs ont 20 syllabes et plus (vers 11/20/24).
On peut noter égalment que le système des rimes ne respecte pas les règles traditionnelles même si les rimes sont suivies, mais le plus souvent les rythmes que l’on voit sont des assonances (ancien/ matin, religion/ aviation, faut/ journaux). Ce procédé n’est pas systématique (vers 7/8 : Christianisme et Pie X / vers 23/24 : industrielles/termes). Dans ces groupes de mots apparaissent des assonances en ‘’o’’ ou en ‘’i’’, même si les