Gustave courbet
Et l’enferma dans son cabinet érotique, aux côtés du « Bain Turc » d’Ingres et des « Dormeuses » de Courbet. Ce dernier, alors âgé de quarante-sept ans, se frotta les mains et s’en retourna à son chevalet.
Hourrah, il s’en était allé plus loin que son confrère Manet, auteur d’une scandaleuse « Olympia » quatre ans plus tôt, dans leur recherche commune d’une peinture « réaliste », émancipée des canons de la beauté classique, ressassés par l’Académie depuis plus de deux siècles ! Finies les Vénus évanescentes, parfaitement proportionnées, sagement allongées, soigneusement épilées, front lisse, cuisses serrées ! Poil à la Liberté, à la Vérité !
Faire de l’art vivant :
Il ne faut jamais peindre « fût-ce grand comme la main, dans le seul but de plaire à quelqu’un ou de vendre plus facilement », écrit Courbet en 1854. Et l’année suivante, il persiste « être non seulement un peintre, mais encore un homme, en un mot, faire de l’art vivant, tel est mon but ». Le Salon des Indépendants n’existe pas encore. Celui des Beaux-Arts ne veut pas cette peinture-là ?
Qu’importe, à deux pas de son entrée, Courbet construit une baraque en planches, dans laquelle il présente des toiles…
Que s’arrachent désormais les plus grands Musées du monde. Et que le