Géopolitique: les écoles de pensée
La géopolitique est l'étude des rapports de forces entre divers acteurs sur un espace plus ou moins défini, elle repose sur l'analyse des objectifs visés par ces acteurs et leurs moyens mis en œuvre pour y arriver.
Le terme apparaît sous la plume du professeur de science politique/géographie suédois « Rudolf Kjellén » qui a repris en réalité les éléments de géographie politique énoncés par le géographe allemand Friedrich Ratzel, que l'on considère comme le père de la Geopolitik allemande.
Depuis sa naissance à la fin du XIXe siècle, la géopolitique contemporaine a subi des évolutions à travers quatre principales écoles de pensées à savoir l’école allemande, américaine, anglaise et française.
L’école allemande : La géopolitique allemande repose sur les approches théoriques de Ratzel. Il démontre que l'État, thème principal des travaux géopolitiques, est « comme un être vivant qui naît, grandit, atteint son plein développement, puis se dégrade et meurt »[]. L'État, pour vivre (ou survivre), doit s'étendre et fortifier son territoire. Les successeurs de Ratzel proposent au régime nazi une approche cartographique du monde où les « Grands Peuples » (grandes puissances) se partagent la planète en fonction d'alliances et d'une hiérarchie raciale des peuples.
L’école américaine : Les géopoliticiens américains se sont intéressés aux relations entre le développement technologique des civilisations et la domination de l'espace par les États. Fortement influencés par l'école anglaise, articulent leurs travaux sur la puissance maritime et la politique d'« endiguement » de l'Allemagne puis de la Russie, choisissant l'alliance avec l'Empire britannique. L'École américaine s'est toujours intéressée à la dimension culturelle qui marque l'espace terrestre.
L'École anglaise : la sea power : Cette École définit la puissance anglaise par la domination du monde via le commerce en contrôlant les mers