Habitat éphémère
L’habitat marque le fait d’habiter, de vivre en un lieu. C’est le fait d’avoir sa demeure habituelle en un lieu, de vivre. Habiter, c’est occuper un habitation, se loger. Ephémère signifie qui ne dure ou ne vit qu’un jour, cela représente ce qui n’a qu’un temps, ce qui est passager ou furtif. L’habitat éphémère est donc une notion assez contradictoire dans le sens ou la notion d’habitat reflète plutôt quelque chose de pérenne, de solide, à l’opposé d’éphémère.
En quoi l’habitat éphémère peut-il être une réponse aux problématiques actuelles ?
L’habitat éphémère renvoi aussi bien à l’univers enfantin, à l’abri d’urgence, à l’espace de protection en accord avec la nature et peut être vu comme une altérative à l’habitat pérenne.
Un imaginaire enfantin
La notion d’habitat éphémère peut faire référence à un univers plutôt enfantin avec la cabane.
La cabane est un habitat léger, précaire, éphémère, servant d’espace de protection, d’espace refuge au quotidien, à l’autorité, au monde. Sébastien Rinckel, avec son Alcôve présentée au
CAPC de Bordeaux en 2006, créé un module greffé en façade, un cocon ou chacun a la possibilité de construire son propre espace de sommeil, de détente. L’espace se déploie entre le dedans et le dehors, jouant entre l’univers du ventre de la mère, de la cabane, du lit. C’est une annexe, un ajout, une partie amovible de l’espace existant. Nils Udo, land artiste vient également créer avec des éléments du paysage un espace refuge comme une cabane, un nid dans lequel on peut venir s’isoler. La cabane vient créer un espace dont on va se servir en cas de besoin, et qui disparaitra peu à peu avec le temps.
Habitat d’urgence
L’habitat éphémère peut tout aussi bien servir pour les cas d’urgence, pour les personnes en difficulté. En cas d’évacuation des populations, il est important de retrouver un toit, un espace personnel où se protéger. Divers artistes et architectes ont travaillé sur