Harcelement moral au travail
Récemment réglementer par le code du travail, le harcèlement moral est reconnu au travail. De tels agissements ne sont pas sans conséquences, en effet, les différentes formes de violences internes ont des répercussions importantes sur la santé physique et psychologique des victimes, comme des symptômes de stress, de dépression, d’isolement, ou des tendances suicidaires. Elles ont également des conséquences sur leur devenir professionnel (départ volontaire de l’entreprise, licenciement, déclaration d’inaptitude…). Elles ont enfin un impact sur l’entreprise elle-même, en dégradant le climat social et les relations collectifs de travail, et en nuisant à la productivité.
Le code du travail définie le harcèlement moral à l’article L1152-1, il dispose qu’ « aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel ». Même si il ne peut s’agir d’un acte isolé, grave ou non, il peut y avoir harcèlement moral dans des actes non intentionnels, et cela même si la victime ne subit aucun préjudice. Aussi, la loi du 27 mai 2008 relative à la lutte contre les discriminations, assimile le harcèlement moral à une discrimination (article 1 de la loi).
Mais la Commission Européenne, estimant que les définitions françaises du harcèlement ne sont pas en conformité avec les directives communautaires 2000/78 et 2002/73, a adressé à la France une mise en demeure pour non-transposition de ces textes. Aujourd’hui, en France, 17% des salariés déclarent être victime d'un comportement systématiquement hostile de la part d'une ou plusieurs personnes dans leur travail, et cela touche tout type de personnes et tout type d’emploi.
La question est de savoir comment va-t-on introduire cette notion en droit Français ? Pour