A partir du VI°-V° siècle av.J-C. La Grèce tend à passer d'une économie naturelle à une économie marchande. Suite à cette évolution les échanges s'intensifient et Athènes devient la capitale économique du bassin méditerranéen, l'atelier du monde comme l'Angleterre du XIX° siècle. La monnaie prend de l'importance de même que les prêts à intérêt.
De nouvelles couches sociales s'enrichissent (commerçants, marchands et financiers) tandis que le chômage prend de l'ampleur. On assiste à la mise en place de régimes dictatoriaux, conséquence directe de l'écart de conditions de vie des strates de la sociétés précédemment citées.Au IV° siècle av.J-C. se développe un débat politique et économique portant notamment la question du développement de l'économie marchande.
Platon (428-348 av.J-C.) prônait la communauté des biens et l'interdiction de tout échange marchand et d'usage de l'argent. Aristote (384-322 av.J-C.) s'oppose à son maître et défend la propriété privée et l'usage de la monnaie dans les limites du raisonnable. Il tentera de comprendre les théories et mécanismes de l'économie marchande.
Il fait la distinction entre valeur d'usage et valeur marchande et souligne l'importance de la monnaie (expression de la valeur des marchandises et instrument de circulation de celles-ci).
« l'art naturel d'acquérir » d'Aristote unifie la Cité. En revanche la « chrématistique » ( la quête de profit) peut lui nuire. Aristote refuse donc l'extension d'une économie marchande.Il accorde un très grande importance à la justice sociale. Il s'intéresse à la justice distributive puis à la justice commutative.
Aristote a donc compris l'importance de procéder à une analyse scientifique de l'économie marchande, d'en chercher les lois et principes. Suite à la chute d'Athènes, la pensée économique patientera des siècles avant d'être de nouveau développée.Suite aux invasions, l'Europe du X° siècle subit un important recul des échanges marchands, déclin des villes et régression de