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L'interview de Zep
«Le rire est un bon moyen pour parler de la sexualité!»
Installé dans sa somptueuse résidence genevoise, le truculent Zep s’autorise une nouvelle infidélité à Titeuf, son personnage fétiche, attendu au cinéma, et publie chez Delcourt un album rigolo classé pour adultes, au titre évocateur: «Happy Sex». En BD, la rentrée automnale sera câline.
Par Blaise Calame - Mis en ligne le 08.04.2010
Bien qu’en chantier de fond en comble, la nouvelle résidence genevoise du père de Titeuf, classée, a des allures de château de Moulinsart, avec son parc et son allée bordée d’arbres. Zep a niché son atelier sous le toit, dans un vaste espace au sol damé de pierres polies, surplombé d’un étonnant mikado de poutres. Des figurines géantes de BD, dont celle de Titeuf bien sûr, squattent les lieux, entre bibliothèques et guitares électriques. Le repaire d’un authentique adulescent.
Votre carrière est jalonnée de succès. Etes-vous béni des dieux au point de ne plus craindre de vous planter?
Je ne me mets pas d’enjeu très fort sur la tête. Je fais mon travail. L’engagement de l’éditeur, ensuite, c’est son problème. Quand je fais un livre, je ne me dis jamais: «Il faut que j’en vende au moins tant, sinon c’est une catastrophe.» S’agissant de Happy Sex, le livre est fini depuis fin juillet, j’en suis très content, j’en suis fier, j’assume. Voilà. La suite, je n’y peux rien.
On a l’impression que votre réussite, en termes d’argent, vous met parfois mal à l’aise, vous en convenez?
Disons que ma nature me pousse à rester tel que j’ai toujours été. Je ne vais pas devenir désagréable sous prétexte que j’ai du succès. Ce serait quand même malheureux! Je dis plus souvent non qu’avant, parce qu’on me sollicite davantage. C’est un dommage collatéral. L’argent, je ne m’exprime pas dessus, parce que je n’ai rien à dire. Moi, je n’ai jamais