Histoire de 1850 à 1900
3 000 000 de votants sont exclus. Pour être électeur, il faut être domicilié depuis trois ans dans le même canton et n’avoir jamais été condamné pour délit de droit commun ou pour délit politique. Le nombre d’électeurs est ainsi réduit de 9 600 000 à 6 800 000. Cette loi est votée par les modérés.
15 mars 1850 Vote de la loi Falloux sur l’enseignement public.
Elle porte le nom du ministre de l’Instruction publique qui en avait soutenu le projet. La liberté de l’enseignement y est reconnue et de grands avantages sont donnés aux associations religieuses qui l’assurent. Ecoles et collèges peuvent être créés librement pour le primaire et le secondaire. Il suffit d’avoir le brevet ou le baccalauréat pour avoir le droit d’enseigner. En deux ans, 257 collèges libres feront concurrence aux lycées.
2 décembre 1851 Coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte.
En cette date anniversaire du sacre de son oncle et de la bataille d’Austerlitz, au lendemain d’un bal qui s’est tenu la veille au soir à l’Elysée et au cours duquel Louis Napoléon n’a rien laissé paraître, les Parisiens découvrent sur les murs de la capitale la proclamation de la dissolution de l’Assemblée nationale et le rétablissement du suffrage universel. Est placardé encore un « Avis au peuple français » qui est un appel au plébiscite, par lequel le peuple est invité à reconnaître l’autorité de Louis Napoléon Bonaparte. Le Palais-Bourbon a été dans la nuit investi par la troupe. Les deux cents députés qui ne peuvent avoir accès à la Chambre se retrouvent dans la mairie de ce qui est alors le Xe arrondissement, rue de Grenelle. Leurs tergiversations laissent le temps à la police de cerner le pâté de maisons. C’est sous le regard narquois des badauds que les députés sont emmenés à la caserne du quai d’Orsay. Les députés Victor Hugo, Victor Schoelcher, Jules Favre, Alphonse Baudin et Michel de Bourges tentent de soulever le peuple de Paris. Hugo