Histoire de la Musique Médiévale
Le berceau de la musique occidentale se situe dans le Moyen-Age chrétien. L’étude de la musique médiévale ne peut débuter que vers 400 ou 500 de notre ère puisqu’il ne subsiste aucun témoi-gnage musical antérieur et que l’histoire de la musique occidentale débute avec l’avènement du christia-nisme.
De l’édit de Milan ( 313 ) qui donne à la chrétienté catholique le statut de religion officielle jusqu'à la Réforme protestante (1520), la pensée médiévale est à dominante religieuse, car les pères de l’Eglise s’ac-cordent à dire que le chant sied à la louange de Dieu.
Le Moyen-Age est l’une des périodes les plus fascinantes de l’histoire.
L’on doit l’appellation « médiévale », qui signifie « âge intermédiaire », aux auteurs italiens des XIV° et XV° siècles qui, persuadés de vivre une époque nouvelle relatant l’Antiquité, ont donné ce nom à cette grande période qui les séparait de l’Antiquité.
Aussi, comme un intervalle considérable sépare les débuts du christianisme de la fin du XIV° siècle, il est impossible d’écrire tous les détails de cette époque. C’est pourquoi, on ne peut recenser tous les événe-ments majeurs qui ont orienté le cours de l’histoire de la musique.
D’abord monodique, la musique sert le Verbe et le répertoire se compose peu à peu de chants de l’ordi-naire et du propre de la messe. Le langage musical se construit au fur et à mesure, employant huit échel-les modales, précisant les hauteurs et le nom des notes, s’aidant pour mémoire de la notation. La musique s’émancipe peu à peu, donnant naissance au drame liturgique et aux mystères.
La musique profane se démocratise également avec l’apparition des trouvères et troubadours dont les plus grands noms sont Adam de la Halle et Guillaume de Machaut.
Vient ensuite l’ère de la polyphonie, ce que l’on appelle plus communément l’Ars Antiqua (IX° - XIII° siècles), avec l’Ecole de Notre-Dame de Paris ( dont Léonin et Pérotin sont les