La civilisation « mycénienne » nous est encore mal connue. En effet, malgré les fouilles entreprises par Heinrich Schliemann au cours du XIXè siècle, un grand nombre de choses nous reste encore inconnues ou mal connues, et les présupposés homériques occupent encore une place importante dans l’étude de cette civilisation. Cet industriel allemand finança lui même ses recherches. Cette civilisation serait apparue au cours de l’Helladique moyen, et semble avoir atteint sont apogée durant l’Helladique récent. Elle est organisée, à l’instar des cités Orientales, sur un système palatial. La « société mycénienne » est donc très hiérarchisée et, est centralisée vers le palais. Cependant, ce n’est que dans les années 1950 que les historiens, spécialistes de l’histoire ancienne, portent d’avantage leur attention sur l’aspect sociale des civilisations. Le point central des recherches n’est plus uniquement l’économie, la politique et l’aspect militaire. Motivés par des recherches basées sur un critère de continuité, les historiens s’orientent vers une étude « des élites ». Le terme « d’élite » est apparu au cours du XIè siècle. Le sens de ce mot va évoluer au cours des différentes époques. Au XIVè siècle, celui-ci désignera un « élu », « celui qui a été choisi », qualifiant alors de ce terme, le meilleur d’un ensemble d’êtres ou de choses. Durant le XVIIIè siècle, le sens évolue pour définir alors une « élite opposée à la masse » ; idée propre aux révolutionnaires et au sociologue Toqueville. « L’élite » définit donc un groupe d’individus qui possèdent la naissance, la richesse, la culture et le savoir faire politique. Ce groupe restreint rassemble les meilleurs, et forme le sommet de la pyramide que constitue l’organisation sociale des cités grecques.
L’expression de P. Carlier, « des sociétés mycéniennes », met essentiellement en avant le problème rencontré par les historiens dans la définition des termes retrouvés sur les tablettes de linaire B, car ceux-ci peuvent être