Histoire des idées et des arts
De la corruption du principe de la démocratie Montesquieu est Magistrat, il a écrit notamment « les lettres persanes » qui est une critique acerbe des institutions et des mœurs françaises écrit en 1721. Montesquieu est fasciné par plusieurs ouvrages qui avaient intéressé le public par la traduction des « Milles et une nuit ». Il imagine que deux persanes, USBEK et RICA visitent l’Europe en particulier la France : les deux voyageurs écrivent leurs impressions à leurs compatriotes, qui les tiennent à leur tour au courant de ce qui se passe en Perse. Une intrigue de Harem constitue la trame de l’ouvrage. « Les lettres persanes » constituent une galerie des portraits et évoque des scènes de la vie parisienne. On y trouve une satire des institutions. Un grand nombre de lettres touche à des questions religieuses, morales ou politiques. Montesquieu s'exerce à propos du Pape, du Roi représenté sous l'aspect d'un despote oriental. Auteur expose ses idées sur les colonies, sur l'esclavage, sur les lois. Il esquisse le portrait d’une république idéale fondée sur la vertu (De la lettre 11 à la lettre 14). Il inaugure une méthode nouvelle et étudie non plus l’homme en général, mais des hommes considérés en particulier. « L'esprit des lois » écrit en 1748 : œuvre très étendue et très touffue. Montesquieu définit les lois ainsi : « les lois sont les rapports nécessaires qui dérivent de la nature des choses ». Les lois sont des rapports. Elles ne peuvent donc émaner d'une cause transcendante comme la volonté de Dieu, ni se déduire des principes a priori comme la justice absolue. Les lois dérivent des réalités concrètes qui varient selon les pays. Montesquieu est favorable à une monarchie modérée ou le Roi ne puisse s’abandonner à la tentation de devenir un despote, ni le peuple à celle de libérer des instincts d'indépendance. Montesquieu défend la théorie de la séparation des pouvoirs : les