Horace et dom juan, les unités
Le temps, l’espace, l’action: dans une quête de vraisemblance
1. l’unité de temps.
Dans le théâtre classique s’écoulent deux temps pour le spectateur; le temps de la représentation théâtrale, rythmé par des moyens d’expression scéniques tels que les changements de décors, la longueur du texte, etc…
Puis le temps de la fiction. Ce dernier est renseigné par des indices temporels dans l’œuvre, tels que « demain », « il y a longtemps ». C’est dans ce cadre temporel que se déroule l’action de la pièce.
Le temps de la fiction, sous l’influence d’Aristote, se considère en une journée, cependant le temps idéal était réduit au maximum, quelque fois douze heures ou bien deux heures, pour que le fil de l’action paraisse plus vraisemblable ; cela permet alors au spectateur de se projeter plus facilement dans l’action.
A. Dom Juan
L’action de Dom Juan s’étale sur deux journées, précisément trente six heures : ce sont les quatre premiers actes qui contiennent la première journée, et l’acte V la seconde journée.
D’après la réplique de Charlotte, au sujet du naufrage de Dom Juan et Sganarelle : « C’est donc le coup de vent da matin qui les avoit renversés dans la mar ? » (DJ, II, 1, 5-6), on déduit en lisant l’acte II que l’acte I s’ouvre le matin.
Le temps du naufrage s’étant écoulé, et l’acte I ayant débuté le matin, on peut en déduire que l’acte II débute au commencement de l’après midi, bien qu’aucune indication temporelle précise ne puisse être relevée.
L’acte III et l’acte IV sont soudés ; on peut penser la fin de la mésaventure surnaturelle de la statue au terme de l’acte III, mais le discours sur cet évènement se prolonge dans l’acte IV. Comme l’atteste