Jean-Paul Sartre, philosophe, romancier et dramaturge (Laurin 140) a produit un œuvre caractéristique de l’engagement existentialiste, un mouvement qui incite l’homme à découvrir qu’il est uniquement responsable de ses actions, après avoir contemplé la tragédie de sa vie propre et de la vie en général (Laurin 139). C’est la conviction de Sartre que « l’existence précède l’essence » (Laurin 138), qui est soutenue par les existentialistes qui croient que l’homme doit se définir exclusivement par son existence (Laurin 139). Sartre s’adresse à ses contemporains qui se luttent contre l’angoisse du présent à dessein de leur rappeler de l’absurdité de la condition humaine (Laurin 140). Cette philosophie est évidente dans sa pièce en un acte, Huis Clos, dans laquelle il présente trois personnages récemment morts qui arrivent dans un enfer inattendu. Dans l’enfer que crée Sartre, le regard joue un rôle important dans sa présentation de l’absurdité de l’existence. Sartre traite du thème du regard en s’adressant à ses différents éléments et en employant plusieurs symboles afin de renseigner son audience sur ses rapports avec les autres, également à travers le regard sur soi et le regard sur les autres.

Le regard est un phénomène bien plus engageant que le simple acte de voir quelque chose. L’action de voir correspond à l’acte passif d’employer le sens de la vue pour appréhender une scène, tandis que « le regard est chargé de toutes les passions de l’âme et doté d’un pouvoir magique, qui lui confère une terrible efficacité. Le regard est l’instrument des ordres intérieurs : il tue, fascine, foudroie, séduit, autant qu’il exprime » (Chevalier et Gheerbrant 803). Dans l’exposition, Garcin se retrouve dans un salon style Seconde Empire dans lequel se situe un bronze proéminent. Il est bientôt rejoint par Inès et Estelle, et à travers les divers échanges entre ces trois condamnés, on nous présente deux symboles privilégiés de
Sartre : le miroir et le bronze de