Hélène Keller
Le 3 mars 1887, Miss Sullivan arriva.
Au bout d’un temps qui lui parut très long et pendant lequel elle remâcha son chagrin, agitant dans sa tête tout un monde de pensées confuses, Helen sentit de nouveau le pavé vibrer légèrement. C était la voiture qui revenait.
Quelqu’un s’approcha d’Helen, près, tout près. Helen se précipita en avant en grognant... se retrouvant dans des bras inconnus. Le quelqu’un qui venait d’arriver était de la taille de sa mère et portait une robe et un manteau. Elle ne sentait pas bon comme sa mère. Il émanait d’elle une odeur qu’Helen reconnaissait : celle du train qui l’avait emmenée à Baltimore pour voir le médecin des yeux, une odeur de charbon, écrit Lorena A. Hickok. Ann Sullivan était une jeune institutrice de vingt ans, arrivant de l’institut Perkins ( pour les aveugles, sourds et muets) de Boston. Après cette première rencontre, Ann remarqua qu’Helen n’avait pas été éduqué en tant que personne humaine mais en tant que petit animal sauvage. Elle dû donc lui apprendre à se tenir à table et à ne plus piquer des crises de colères lorsqu’elle n’avait pas ce qu’elle voulait. Mais Helen n’acceptait pas Ann car pour elle, c’était une étrangère. Elle ne savait pas qu’Ann était là pour l’aider et non pas pour la brimer. Elle eut d’ailleurs beaucoup de mal à s’entendre avec Helen. Mais elle donna tout de même, tous les jours des leçons à Helen pour lui apprendre à communiquer