Idealisme allemand
1
Idéalisme allemand
L''idéalisme allemand est le nom générique que l'on a donné à un ensemble de philosophies développées en Allemagne à la fin du XVIIIè siècle et au début du XIXè siècle. Il commencerait avec Kant et la Critique de la raison pure, connaîtrait une première apogée avec la Doctrine de la science de Fichte, une seconde avec lEncyclopédie des sciences philosophiques de Hegel, et s'achèverait avec la Spätphilosophie (dernière philosophie) de Friedrich Schelling. Ses principaux représentants sont : Fichte, Schelling et Hegel. Ses principaux adversaires sont Jacobi et Schleiermacher, bien que ce dernier y soit parfois rattaché. Quant à Hölderlin, dont la réception commence après coup et plus au vingtième siècle, il occupe une place importante, mais à part et largement encore à explorer, dans la formation de l'idéalisme allemand. Ce fort moment philosophique coïncide en littérature avec la haute période du classico-romantisme allemand, qui s'en trouve influencé. Schiller par exemple est partie prenante de l'idéalisme allemand[1] . Weimar n'est pas loin de Iéna, où Fichte fait parler de lui : en 1794-1795, il y enseigne Les fondements de la doctrine de la science dans sa totalité [Die Grundlage der gesammten Wissenschaftslehre], dont Hölderlin va être l'auditeur direct.
Une genèse complexe
Les principales influences s'exerçant sur la formation de l'idéalisme allemand, après coup de la réflexion suscitée à la base par la philosophie de Kant, seraient à rechercher du côté de Spinoza[2] , et de Rousseau[3] . Parallèlement, chez les contemporains de Hölderlin, Hegel et Schelling, il faudrait relever également l'influence de celui qui est considéré comme le « père » de l'herméneutique moderne, Schleiermacher[4] . Le premier témoignage de l'idéalisme allemand est un texte collectif appelé Le plus ancien programme de l'idéalisme allemand (Das älteste Systemprogramm des deutschen Idealismus). Selon les commentateurs respectifs et