Le bonheur nous apporte une sensation de satisfaction et de plénitude totale. D’une manière générale on peut estimer que le bonheur apparait quand tous les désirs d’un individu sont comblés, et cela de manière continue dans le temps. Chamfort a écrit : « Il est du bonheur comme les montres, les moins compliquées sont celles qui se dérèglent le moins ». Si le bonheur est comme les montres alors cela voudrait dire que les bonheurs les plus simples sont les meilleurs et ils sont sans conséquences. Mais le bonheur plus complexe ne peut-il pas exister ? N’est-ce pas le dérèglement du bonheur que l’homme cherche ?
Dans « la lettre à Ménécée », le penseur Epicure établie une distinction entre les différents types de désirs. Pour lui, seuls les désirs nécessaires tels que la faim, la soif ou l’amitié doivent être satisfaits. Les autres désirs ne doivent pas être satisfaits car ils créent un manque et les rendent inintéressant. Dans sa citation Chamfort veut nous faire comprendre à travers la comparaison entre le bonheur et les montres que les petits bonheurs simples sont les meilleurs car ils sont sans conséquence, spontané et nous font toujours du bien. Le bonheur ne doit pas être un accomplissement mais une réalisation qui se trouve là à chaque instant. Dans le recueil « La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscule » l’écrivain français Philippe Delerm nous rappelle à travers une trentaine de récits que la vie est aussi faites de petits moments anodins, dont on oublie combien ils sont agréables. C’est ces petits moment qui nous surprenne au quotidien par exemple une odeur, un bruit ou une sensation qui nous rappel un souvenir qui nous rend heureux à l’instant présent. Ce type de bonheur suffit-il à combler toute une vie ? N’existe-t-il pas une autre forme de bonheur ?
Aujourd’hui nous cherchons une nouvelle forme de bonheur à travers l’accomplissement de soi. On poursuit un but : avoir une belle carrière, acheter une maison, trouver l’amour et construire