Immigration
« On ne vise pas, par la mise en exécution de l’accord de libre-échange entre la Turquie et l’Egypte, une concurrence avec les producteurs et les produits égyptiens. Au contraire, notre objectif est de créer une complémentarité entre les deux pays afin de se créer une plus grande place sur la scène internationale. La main-d’œuvre égyptienne, la haute qualité du coton égyptien couplés à notre technologie et notre expérience nous permettront de créer une industrie capable de faire face à la forte concurrence chinoise et asiatique ». C’est par ces propos que le ministre turc du Commerce extérieur, Kürsad Tuzmen, a entamé son discours lors de la conférence tenue mercredi 10 janvier au Caire sur la coopération égypto-turque.
Après 8 années de longues négociations, l’Egypte et la Turquie se sont en effet mises d’accord, le 16 décembre 2005, sur la signature d’un accord de libre-échange. Sa mise en application est prévue dans les semaines à venir et elle consistera en une libéralisation progressive des produits industriels, agricoles et des services.
« Nous avons longtemps hésité avant de signer un tel accord. Surtout que ces dernières années, l’essor de la Turquie en matière de commerce et d’industrie a été important. Les hommes d’affaires craignaient une concurrence déséquilibrée. Mais après de longues études et négociations, nous avons réalisé l’importance d’une telle coopération. Ne vous inquiétez pas. Les deux parties ont gagné », a assuré le ministre égyptien de l’Industrie et du Commerce, Rachid Mohamad Rachid, lors de la même conférence. Pour l’Egypte, l’accord représente un tremplin vers les pays de l’Union européenne, surtout si la Turquie réussit à y adhérer. En tout état de cause, grâce à sa coopération avec la Turquie, l’Egypte réussira à pénétrer de nouveaux marchés tels ceux de l’ex-Union soviétique et profitera de bonnes relations commerciales de la Turquie avec la Chine. L’accord permettra également une croissance des