Impérialisme européen en asie
Quatre périodes successives peuvent être distinguées dans l’évolution de la politique coloniale française entre 1852 et 1914 ; De 1852 à 1860, le gouvernement impérial fit preuve d’un large esprit d’entreprise, sous l’impulsion des marins- soucieux d’établir des points d’escale - et desmissionnaires catholiques - désireux d’assurer le plus grand succès possible à leur oeuvre d’évangélisation. D’autres problèmes - difficultés européennes ou expédition du Mexique - détournèrent, par la suite, plus ou moins Napoléon III des questions coloniales. Cependant l’expansion ne cessa pas, grâce aux initiatives de certains administrateurs locaux, le commandant du génie Faidherbe au Sénégal, les amiraux qui gouvernaient la Cochinchine.
Après sa défaite de 1871, la France traversa, dans le domaine colonial comme sur le plan de la politique internationale, une période de « recueillement », qui se prolongea jusque vers 1880. Il y eut moins d’initiatives gouvernementales encore que de 1860 à 1870. On conserva ce qu’on possédait ; on n’acquit à peu près rien. Une quatrième période commença à ce moment. Elle comporta d’abord desinitiatives privées : ainsi les missions de Savorgnan de Brazza. Puis les républicains, satisfaits d’avoir enfin établi solidement la République, se lancèrent délibérément dans la voie, alors toute nouvelle, de l’impérialisme.
L’essor de l’impérialisme français (1880-1885)
Le premier entre tous les dirigeants de la III-ème République, Gambetta osa rompre avec la politique de recueillement. Il mit son influence et son prestige au service de l’action coloniale ; il fut le véritable inspirateur de l’expédition française en Tunisie qui aboutit à l’occupation de ce pays (1881). Jules Ferry, soucieux par-dessus tout de politique intérieure, se montra d’abord plus réservé et ne suivit qu’avec hésitation Gambetta, mais il devint bientôt, à son tour, un partisan ardent de l’expansion ; par son initiative et grâce à sa