● Au 20ème siècle, le personnage est remis en question. Alaine Robbe-Grillet dit dans l'une de ses oeuvres « Le roman du personnage appartient bel et bien au passé, il caractérise une époque : celle qui marqua l'apologie de l'individu ». Personnage = « notion périmée ». On dénonce le personnage traditionnel, on s'oppose au type et à l'illusion romanesque. « On veut faire comprendre au lecteur que « je » est un autre », Rimbault. Le personnage n'a plus d'état-civil, de nom, d'histoire, de vie. Le personnage est « un flux de conscience », Nathalie Sarraute dans l'Ere du soupçon = manifeste du nouveau roman.

● Camus appartient au mouvement absurde : « L'absurde nait de cette confrontation entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde ». Dans cette phrase est concentrée la puissance d'un conflit, d'une confrontation qui supporte et emporte l'œuvre de Camus. Deux forces qui s'opposent : l'appel humain à connaître sa raison d'être et l'absence de réponse du milieu où il se trouve. L'homme vivant dans un monde dont il ne comprend pas le sens, dont il ignore tout, jusqu'à sa raison d'être.
L'Etranger prend place dans la tribologie appelée Cycle de l'Absurde qui comprend :
- Un manifeste de l'absurde : Mythe de Sisyphe.
- Une pièce de théâtre : Caligula.
- Un roman : L'étranger.
Dans ce roman, l'homme est sensation. Le personnage Meursault ne se conforme pas au modèle social, il semble étranger au monde et à lui-même.
L'écriture est proche d'un journal intime = simple inventaire d'actes, d'envie et d'ennui.

● Existentialisme : Courant philosophique plaçant au cœur de la réflexion, l'existence individuelle, la liberté et le choix personnel. (J.Paul Sartre)
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Composition du commentaire

● Intro
* Etranger parait en 1942 = pleine naissance et apogée du nouveau roman.
* Appartient au cycle de l'absurde
* Incipit traditionnel normalement composé de :
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