Incipt de l'etranger - camus

1159 mots 5 pages
Lecture analytique de l'incipit (du début jusqu'à ne plus avoir à parler p.11)

L'incipit répond-il aux attentes du lecteur ? En quoi ce texte/dans quelle mesure remplit-il ses fonctions d'incipit ? En quoi cet incipit est-il déroutant ?

I. Un incipit déconcertant qui provoque d'entrée un certain malaise chez le lecteur

1.1 Incipit lacunaire / qui comporte peu d'informations
Les renseignements sur le personnage restent opaques : qui est ce je ? Nous ne connaissons pas son nom, son âge, ni sa position sociale. Nous apprenons son nom lorsque le nom de sa mère est donné à l'asile. Il y a une opposition entre un événement fort qui provoque du chagrin et son absence de peine. Cette impression est renforcée par des phrases sans liens, segmentées et courtes : il donne l'impression de résumer, alors que la littérature ne résume pas. Nous notons des traces d'oralité.
Lorsque l'on utilise la première personne je, la focalisation est interne, on voit l'histoire du point de vue du personnage. Or, le personnage ne rend pas compte, pourtant, de ses impressions ou ses pensées. Cela donne l'impression d'un il caché derrière le je qui rapporte objectivement l'histoire, les actions du personnage.

1.2 Le choc provoqué par la première phrase
[Proust, A la recherche du temps perdu : Longtemps, je me suis couché de bonne heure]
Aujourd'hui, maman est morte. C'est une phrase de discours qui commence le roman, pas une phrase narrative. [Le récit est coupé de la situation d'énonciation, le discours est une situation de communication.] C'est comme si le narrateur s'adressait au lecteur : aujourd'hui → déictique : mot qu'on ne comprend que par rapport à la situation d'énonciation = déictique. Le mot maman se rapporte à je, c'est le fils ou la fille de la mère qui parle.
Cet incipit est déroutant, il actualise un moment, on comprend que quelqu'un nous parle, il commence pr un événement dort, tragique, qui heurte le lecteur. L'incipit et l'excipit comportent une mort : le

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