Incivilité

2513 mots 11 pages
Des décennies après son émergence, la question de la violence dans les médias reste entière. Plusieurs événements, dont la déréglementation, par l'administration Reagan, des émissions télévisées pour enfants, ont contribué à faire de ce sujet une question d'intérêt public. Des tragédies telles la tuerie de l'école Polytechnique à Montréal et les récents événements meurtriers survenus dans les écoles secondaires d'Amérique du Nord et d'Europe ont ravivé le débat.

Nombreux sont ceux qui affirment que la violence des médias est au moins en partie responsable des fusillades de Littleton, au Colorado, Taber, en Alberta et Erfurt, en Allemagne. L'ancien psychologue militaire Dave Grossman, un activiste américain, en attribue directement la faute au cinéma et aux jeux vidéo. Selon lui, les films hollywoodiens ont désensibilisé les jeunes aux conséquences de la violence et les jeux vidéo les ont entraînés au tir. D'autres, comme le psychiatre Serge Tisseron, soutiennent que « ce n'est pas parce qu'un film donne le scénario d'un meurtre que vous allez passer à l'acte... C'est dramatiser l'image et sous-estimer le rôle des parents. »

Il est important de reconnaître que ce débat n'est pas purement scientifique. Les spécialistes des sciences sociales n'ont jamais pu établir de liens incontestables entre la violence des médias et les agressions perpétrées dans la vie réelle. Dès 1985, Anthony Smith faisait remarquer que la demande de « preuves » était davantage motivée par l'intensité du débat que par le véritable désir d'obtenir une réponse définitive : « Les sciences sociales se sont embourbées dans le débat sur la télévision, en particulier sur la question de la violence. Et, aucun des groupes engagés dans le débat n'est prêt à laisser les spécialistes des sciences sociales quitter le champ de bataille. »

Violence dans les médias et santé publique

De nombreuses études reconnaissent toutefois l'existence d'une faible corrélation entre la violence dans les médias

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