Indications du défibrillateur automatique implantable ventriculaire.
RECOMMANDATIONS
Indications du défibrillateur automatique implantable ventriculaire. Mise à jour de la version française
Rédaction :
E. Aliot
Comité de rédaction :
M. Chauvin, J.C. Daubert,
R. Frank, G. Jondeau,
J.F. Leclercq et J.Y. Le Heuzey
En octobre 2000, le groupe de rythmologie de la Société française de cardiologie (SFC) publiait les recommandations françaises concernant les indications d’implantation du défibrillateur implantable automatique ventriculaire (DAI) [1].
Depuis cette période récente, la publication de données importantes a modifié la stratification et la prise en charge de certains patients à risque de mort subite. Plusieurs grandes études se sont adressées plus spécifiquement à la prévention primaire de la mort subite : dans le post-infarctus du myocarde (IM) ; chez les patients atteints d’une cardiomyopathie dilatée
(CMD) non ischémique ; plus généralement chez des patients en insuffisance cardiaque (IC). Cela conduit naturellement à la mise à jour des recommandations dans ces différents domaines.
PRÉVENTION SECONDAIRE DE LA MORT SUBITE
Depuis la publication des études AVID [2], CIDS [3] et CASH [4] aucune nouvelle étude de prévention secondaire n’a été réalisée. Ces trois études forment la base des recommandations concernant l’implantation d’un défibrillateur chez des patients qui ont présenté une arythmie ventriculaire soutenue, fibrillation ventriculaire (FV) ou tachycardie ventriculaire (TV), non associée à une cause réversible. Une méta-analyse de ces études a permis d’estimer la réduction de la mortalité globale grâce au défibrillateur à
27 % [5]. Une analyse en sous-groupes suggère par ailleurs que la grande majorité des bénéfices obtenus grâce au défibrillateur s’exprime chez les patients qui ont une fraction d’éjection basse, 35 % ou moins [5].
PRÉVENTION PRIMAIRE DE LA MORT SUBITE
Le tableau ci-dessous résume les grandes études de prévention