Inegalités homme femme mobilité sociale
La réalisation d’une égalité hommes-femmes est l’une des préoccupations majeures de nos sociétés démocratiques. Mais en dépit d’indéniables avancées, nos sociétés restent encore sensiblement inégalitaires selon le sexe, en particulier au plan de la mobilité sociale. Après avoir souligné l’importance de ce phénomène dans la société française, nous rechercherons les raisons diverses pouvant expliquer cette différenciation.
Partie I
La mobilité sociale traduit le changement de catégorie socioprofessionnelle entre générations. Quand elle est ascendante, elle souligne la montée professionnelle et sociale des intéressés. L’observation de cette mobilité indique une différenciation entre filles et garçons.
On constate d’abord, selon le document 1, un phénomène de reproduction sociale inégal selon les sexes, à l’exception de la CSP
« professions intermédiaires ». On observe par exemple que si 11 % des fils d’employés sont à leur tour employés, en revanche
49 % des filles reproduisent la même catégorie « employés » que leur père. De même, il y a 29 % des garçons, fils d’artisans, qui deviennent artisans alors que les filles ne sont que 10 % à rester dans cette catégorie.
Cette inégalité se retrouve également dans le parcours professionnel entre filles et garçons. Sur l’ensemble du tableau, on voit que les filles deviennent majoritairement des employées alors que les garçons accèdent en plus fort nombre à la catégorie des cadres.
Cette différenciation est corroborée par le document 3. Les filles suivent à une majorité écrasante, 96,3 %, la filière sciences médico-sociales qui conduit à devenir infirmière ou secrétaire médicale. Mais l’on observe aussi que les filles sont majoritaires en série littéraire, 83,6 %, ou dans la filière de sciences et technologies tertiaires avec 63,3 %.
Or ces dernières séries se caractérisent par des débouchés aléatoires ou peu nombreux et des revenus souvent peu élevés.
En contrepartie, on constate que les