Inscripiton
Ludwing van Beethoven :
On ne sait pas vraiment qui était Élise. Selon une des hypothèses les plus probables, Beethoven aurait initialement appelé ce morceau Für Therese (Pour Thérèse), Thérèse étant Thérèse de Brunswick son ex fiancée ou Therese Malfatti von Rohrenbach zu Dezza (1792–1851), que Beethoven a demandée en mariage en 18104, requête qu'elle a rejetée. En 1816, Thérèse, qui était la fille du Viennois Jacob Malfatti von Rohrenbach (1769–1829), a épousé le noble autrichien Wilhelm von Droßdik (1771–1859). Quand l'œuvre a été publiée en 1865, Ludwig Nohl, qui l'a découverte, aurait alors mal transcrit le titre illisible en Für Elise (Pour Élise).
Une autre hypothèse de Klaus Martin Kopitz est que la dédicataire était la sœur d'un chanteur présent dans Fidelio présentée à Beethoven par ce dernier. À l'époque Beethoven dirigeait et aurait rencontré Elisabeth Röckel , qui se faisait appeler Élise.
La structure de la pièce, très marquée, est AABACA. La partie principale, A, en la mineur, de caractère chantant, chopinien si l'on veut, est elle-même de structure très carrée a1a2+reprise+a3a1a2+reprise avec a1 comme antécédent, a2 comme conséquent et a3 comme imitation en do majeur. Elle consiste en un motif développé à la main droite, formant presque une succession de rosalies, accompagnée par les arpèges de la main gauche.
La section B, en fa majeur, est de caractère badin, en style galant, dix-huitiémiste, sur une basse d'Alberti, la mélodie n'étant énoncée qu'une seule fois et aboutissant directement à la transition en do avec des triples croches à la main droite. Après un jeu sur l'introduction de la pièce (alternance mi-ré#) nous retrouvons la partie principale A pour une énonciation sans reprises.
La section C, de caractère dramatique sur une pédale obstinée sur la, s'ouvre à la main droite sur un accord de septième diminuée, pour une idée mélodique quelque peu fiévreuse dans le contexte des autres sections, en deux