Interview danielle laruelle
Ce qui recouvre la littérature sérieuse, la fiction populaire (polar, SF, fantasy, féminin), les œuvres pour la jeunesse tous genres confondus, mais aussi les documents universitaires, essais historiques et philosophiques, les manuels pratiques (guides nature ou de voyage, cuisine, jardinage, bricolage, informatique, développement personnel, religion, etc…).
Ce qui différencie le "traducteur littéraire", c'est qu'il travaille pour l'édition et qu'il est rémunéré en Droits d'auteur (statut social et fiscal d'auteur), contrairement aux "traducteurs techniques", qui ne traduisent pas que des brevets et des modes d'emplois, mais qui travaillent pour des clients privés ou des entreprises commerciales et sont rémunérés en honoraires (URSSAF, régime social et fiscal des professions libérales et non pas des auteurs). - Quelles sont les compétences et qualités essentielles à avoir pour exercer le métier de traducteur littéraire ?Il faut avoir une excellente maîtrise de la langue source, mais aussi de sa langue maternelle (celle vers laquelle on traduit toujours), et un brin de plume doublé d'une solide culture générale.
Il faut être curieux, ne pas reculer devant des recherches pouvant relever de la traduction technique.
Quelques exemples: dans une œuvre très littéraire, j'ai dû passer quatre heures sur la Toile à étudier le fonctionnement d'un moteur, et du carburateur en particulier, en français et en anglais; pour de la science fiction en jeunesse, j'ai dû me documenter sur la théorie des cordes… la liste des exemples serait longue.
Il faut être méticuleux - pour débusquer d'éventuelles erreurs dans l'original et les corriger.
Être ponctuel et livrer un travail soigné dans les temps.
Être discipliné et capable de s'auto-motiver au quotidien. Un livre, c'est long. On a la bride sur le cou pendant plusieurs mois. Une ou deux