La burka a été un sujet d’un débat national, pourquoi un simple vêtement a pu embraser l’opinion publique ? Ce n’est pas qu’un simple bout de tissu couvrant l’ensemble du corps. Effectivement le débat s’élargie puisque cela donne de nombreuses informations sur l’individu qui la porte : une femme musulmane préservée pour le regard de son mari. Ce n’est pas le style vestimentaire qui est incriminé mais tout ce que cela envoie comme informations. Ici le vêtement personnalise l’infériorité de la femme dans la religion musulmane vis-à-vis de l’homme. En effet le corps est un outil d’expression. Que l’on veuille ou non, la façon dont on l’habille ou on le personnalise nous donne de nombreuses informations sur l’individu en question : quelles sont les valeurs et les normes du corps dans nos sociétés modernes ? Afin d’illustrer cette argumentation, nous allons nous appuyer sur le corpus de texte suivant : tout d’abord nous avons deux articles de journaux de la fin du XXe siècle. Le 1er, Les attitudes et les gestes, a été écrit par M.P. Losfeld en 1986 pour le Figaro alors que le 2nd a été écrit pour le Monde de l’Education par J.D. Urbain en 1998 : Le corps libéré. Ces ouvrages aborde l’usage du corps en lui-même alors que les deux textes suivants, des ouvrages littéraires de F. Borel et C. Lutard extrait de Le vêtement incarné (1992) et Les corps et les codes sociaux, nous explique l’importance socio-culturelle de la façon de le personnaliser. Nous devons le dialogue théâtral du XVIIIe siècle, intitulé Le neveu de Rameau, à Diderot. Il nous démontre que l’utilisation du corps est la même pour toutes les castes socio-professionnelles.