Introduction à la philosophie: la pensée
Sommes-nous toujours en train de penser ? Oui, si nous considérons que nous sommes habité par un flux de pensée qu’il ne nous appartient pas d’arrêter. Qu’entendons-nous par penser ? Nous entendons par penser le fait d’avoir des images dans la tête ou le simple fait d’avoir des idées quelles qu’elles soient. En ce sens tout le monde pense. (au sens faible) Cependant, si l’on entend par penser (au sens fort) la capacité à construire des jugements c'est-à-dire de prendre position en argumentant alors la pensée n’est plus une activité spontanée mais une activité élaborée qui suppose alors des conditions.
Quels sont les obstacles à la pensée élaborée qui nous empêche d’être le véritable sujet de nos paroles & qui nous condamne à répété des pensées que nous n’avons pas élaborées par nous même ?
I. Le travail de la pensée. a) Les obstacles à la pensée
Nos 1ères pensées ne sont pas les notre mais plutôt celle des autres, tout comme nos goûts ne sont pas d’abord les notre mais exprime les influences que nous avons reçu. La pensée des autres nous précède, nos parents, notre entourage, la société nous est imprégnée à notre insu. Nous avons appris à parler à partir des idées, des opinions que nous entendons autour de nous. D’où la réflexion de DESCARTES : « Nous avons des idées bien avant d’avoir l’usage de notre raison. ». Autrement dit, dans la perspective de DESCARTES, nous avons été enfant avant d’être homme, c'est-à-dire que nous entrons dans le monde avec des idées reçues, toutes faites & le travail de la raison sera de tester toutes ses idées pour « tué l’enfant qui est en l’homme ». Autrement dit, il faut se méfier de nos pensées immédiates ou spontanées. Il est très confortable de se laisser porter par des idées spontanées, reçues, dominantes car elles paraissent tellement évidentes qu’elles nous dispensent d’avoir à les justifier. C’est pourquoi les philosophes ont mis en évidence