Inutile
Il n'existe aucune définition précise de ce qu'est la philosophie en dehors de sa nature intellectuelle.
C'est sans doute pour cette raison qu'il est difficile d'en trouver la critique en proportion de sa présence aux rayonnages des bibliothèques et des librairies.
Dans L'Histoire de la philosophie, Bibliothèque de la Pléiade, 19731, Blaise Pascal qui osa manifester son opposition à la philosophie de Descartes et préconisa de "se moquer" de la philosophie en général n'eût droit, par exemple, qu'à “une seule page” contre 176 pour Marx.
En l'absence d'une définition claire d'une discipline qui se révèle protéiforme, la "tradition" philosophique dont elle se réclame sans cesse, permet malgré tout de lui opposer une critique (en concurrence d'ailleurs avec l'autocritique qu'elle s'inflige elle-même tout au long de son histoire).
Que l'on pense à Jacques Derrida qui cherche à en finir avec la philosophie traditionnelle.
La philosophie universitaire[modifier | modifier le code]
Souvent synonyme de liberté de pensée, la philosophie peut être critiquée pour ses rapports avec le pouvoir qu'implique sa position universitaire. On note notamment à ce sujet l'ouvrage de Schopenhauer Sur la philosophie dans les universités et plusieurs aphorismes de Nietzsche tel :
« D'UNE PROMOTION DE DOCTORAT. -« Quelle est la mission de toute instruction supérieure ? - Faire de l'homme une machine. - Quel moyen faut-il employer pour cela ? - Il faut apprendre à l'homme à s'ennuyer. - Comment y arrive-t-on ? - Par la notion du devoir. - Qui doit-on lui présenter comme modèle ? - le philologue : il apprend à bûcher. - Quel est l'homme parfait ? - Le fonctionnaire de l'État. - Quelle est la philosophie qui donne la formule supérieure pour le fonctionnaire de l'État ? - Celle de Kant : le fonctionnaire en tant que chose en soi, placé sur le fonctionnaire en tant qu'apparence. » - »2
Le besoin de tout comprendre[modifier