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Les inégalités seront appréhendées dans cette étude à travers l’Indice de Gini. Cette étude s’inspire de la divergence de vue concernant l’importance de la croissance du revenu pour la réduction des inégalités et de la pauvreté (Kuznets.1955, Deininger&Squire.1996, etc.). En effet, des analyses empiriques indiquent que pour l’ensemble de la sous-région, abstraction faite des effets de distribution, le taux de pauvreté baisse d’environ 1,02 point pour chaque point de croissance soutenue du revenu moyen6. Or toutes les choses ne sont pas égales par ailleurs, la question de la répartition est essentielle dans le cadre de la réduction de la pauvreté via la croissance économique. Une meilleure répartition permet de réduire le manque de capacités (éducation, santé, nutrition, etc.) qui menace de faire de la pauvreté un mal héréditaire, condamnant les pauvres et leur descendant à demeurer pauvres.
Selon le rapport Economique sur l’Afrique (1999) du CEA, pour réduire l’incidence de la pauvreté de 4 points par an, la Côte d’Ivoire devra réaliser un taux de croissance du PIB de 6,87% avec un taux de croissance démographique de 3,10%. Cette conclusion signifie que la croissance économique améliore le revenu des ménages. Comme l’a dit J.F. Kennedy : « Quand la marée monte, tous les navires sont soulevés7 ». Cependant, selon Mankiw : « depuis le début des années 1970, la marée montante de l’économie mondiale semble avoir laissé quelques navires de côté. Malgré une croissance continue du revenu moyen (croissance moins rapide il est vrai), le taux de pauvreté n’a pas régressé, il aurait même plutôt progressé à cause de l’inégalité croissante. Les inégalités empêchent les plus défavorisés de profiter de la prospérité générale ».

Les données relatives aux variables de l’étude sont issues de World Développement Indicators (WDI) de la Banque Mondiale, des Rapports Mondiaux de