isidore
A la mort de leur père, Léandre, désormais abbé du monastère de Séville, devient le tuteur son jeune frère Isidore. En 576, Léandre devient archevêque de la Bétique, et parvient à convertir le nouveau roi Récarède Ier, et préside avec lui le IIIe concile de Tolède, le 8 mai 589, au cours duquel la conversion du roi wisigoth au catholicisme devient officielle.
Sous l'impulsion de Léandre, Séville devient un centre culturel particulièrement brillant, et la bibliothèque épiscopale, enrichie de nombreux manuscrits apportés de Rome et de Constantinople auxquels s'ajoutent ceux apportés par les chrétiens réfugiés d'Afrique, permet l'accès à de nombreuses œuvres, tant sacrées que profanes. Isidore reçoit ainsi une instruction très complète.A la mort de Léandre en 601, le clergé local respecte le souhait de ce dernier en élisant Isidore à la dignité épiscopale.
Isidore est proche des souverains wisigoths catholiques, surtout à partir de l'avènement de Sisebut en 612. C'est à la demande de ce dernier qu’il entame le rédaction du Traité de la Nature[2].Havre de paix dans l'Occident de cette fin du vie siècle, l'Espagne devient le conservatoire de la culture antique ; la bibliothèque sévillane en est alors le centre le plus brillant. Tout en accordant une priorité aux grands écrivains chrétiens du IVe au vie siècle, tels Augustin, Cassiodore, Grégoire le Grand — ce dernier fut l’ami personnel de son frère Léandre —, Isidore tente