Jacques 1er et la chambre des communes
Intro :
On passe souvent très vite du mythique règne d’Elisabeth Ier à la Grande Rébellion de 1640-1649, en évoquant que trop peu le règne du premier Stuart, Jacques Ier.
Dans ce discours datant du 21 mars 1610, Jack Ier s’adresse au parlement anglais et expose sa vision du pouvoir royal à propos de la gouvernance du pays. Roi d’Angleterre depuis 1603 après la mort d’Elisabeth Ier, reine majeure du 16ème siècle, Jacques VI d’Ecosse arrive sur le trône en homme d’expérience. Père de deux fils, les sujets ont vu en lui le problème de succession réglé. Roi protestant mais tolérant, il est connu pour ses qualités de théologien érudit. De plus, il est également l’auteur de The Trew Law of Free Monarchies où il décrit le concept de droit divin. En tant que roi, il fût la cible du complot des Poudres et gagna son surnom de « roi de la paix » pour avoir maintenu la paix avec l’Espagne. Face à lui, le roi trouve le Parlement réunissant la Chambre des communes, représentant en majorité les petits et moyens propriétaires ruraux et de la bourgeoisie des villes avec une forte part d’avocat parmi ses députés lui permettant une bonne connaissance du droit anglais, et la Chambre des Lords qui n’étaient pas élue, était composée des pairs spirituels et temporels nommés par le roi, et qui soutenait en général le souverain même si son rôle tendait à diminuer au début du XVIIè.
Ce discours se déroule lors de la quatrième session du Parlement ouverte depuis le 9 février 1610 et qui avait pour but de faire voter le Grand Contrat du Lord Trésorier Cecil afin de résoudre la crise financière due à une dette croissante. Ce moment est caractéristique de l’opposition que se sont livrés le roi et le Parlement. Face à un Parlement qui depuis la Grande Charte de 1215 à obtenu un poids dans les décisions du pays, Jacques affirme sa prérogative royale, se montrant en monarque indiscutable et au pouvoir illimité.
Ainsi, d’où Jacques tire-t-il la légitimité d’une telle conception ?