Le 28 décembre 1936, Jacques-René Mesrine naît à Clichy le jour de la fête des Saints Innocents. Ses parents sont des marchands de tissu aisés. Ils souhaitent le voir étudier à l'école des Hautes Études Commerciales (H.E.C). Hélas, il n'aime pas l'école : les frères oratoriens l'expulsent. Plus tard, Jacques se fait renvoyer du lycée laïc de Clichy pour avoir été violent envers le proviseur. Il devient alors représentant en tissus. En 1955, Jacques a 19 ans et se marie avec Lydia de Souza dans sa ville natale. Un an plus tard, il part pour la guerre d'Algérie comme parachutiste-commando où il sera décoré par le Général de Gaulle de la Croix de la valeur militaire. En mars 1959, Jacques reçoit le certificat de bonne conduite de la 626è Compagnie. Cependant, de retour à la vie civile, il divorce et vit de poker, petits "casses" et braquages. Très tôt, ce futur braqueur professionnel, de notoriété internationale, se rend compte qu'un rien change son visage. Il décide d'en jouer pour ne pas être reconnu. Les différentes photos prises au cours de sa vie en témoignent. Le 4 novembre 1961, Mesrine se remarie à la mairie du XVIIIè arrondissement de Paris. De cette union avec Maria de la Soledad naîtront trois enfants. C’est à cette époque qu’il est arrêté pour le première fois et est condamné à payer une amende pour port d'arme prohibée. Le 17 janvier 1962, il est arrêté à Neubourg avec trois complices. En mars 1962, pour la première fois, il est incarcéré dix-huit mois à Évreux, puis à Orléans, pour les motifs de cambriolage et recel d'armes. Après son séjour en prison, Mesrine essaie de s'amender. Sa famille, pour l'aider, lui offre la gérance d'une auberge dans l'Oise. L'établissement devient vite un repaire de bandits. Jacques a une nouvelle flamme et vit avec Jeanne Schneider dont il prétend avoir tué les deux souteneurs (on n'a cependant jamais trouvé de cadavre). Le 2 décembre 1965, Mesrine est arrêté alors qu'il dérobe des documents politiques dans la résidence du