Jean bodin
Contemporain de Michel de Montaigne et de Nostradamus, Jean Bodin est très vraisemblablement né à Angers en 1529, au sein d'une famille bourgeoise. Il était le fils d'un tailleur. Dans sa jeunesse, il reçoit une formation dans les cloîtres des carmélites à Angers, puis à Paris, où il suit les cours de l'université et du Collège de France, s'imprégnant aussi bien de la scolastique médiévale que de l'humanisme de la Renaissance.
Au moins à partir de 1549, il est libéré de ses vœux monacaux. Il est possible qu'il ait été impliqué dans un procès pour hérésie en 1547/1548 et qu'il ait séjourné dans la Genève calviniste : dans les deux cas, on trouve trace de son nom, mais il pourrait s'agir d'homonymes, le nom étant des plus communs.
En revanche, il semble certain qu'il ait étudié et enseigné le droit romain à l'université de Toulouse dans les années 1550. Il gagne Paris en 1561, alors que commence en France la terrible période des guerres de Religion, et y exerce comme avocat.
Il y rédige sa première œuvre importante, le « Methodus ad facilem historiarum cognitionem » (la Méthode de l'Histoire), qu'il publiera en 1566, et dont le succès nécessitera une seconde édition augmentée en 1572. Faisant référence explicitement à « La République » de Platon, il se propose de rechercher et de comprendre, à travers l'Histoire, les meilleures lois afin de s'en inspirer.
Jean Bodin eut la faveur d’Henri III qui le fit