Jean dézert
Première partie :
Dès la première lecture, nous pouvons remarquer que la phrase introduisant l'incipit du roman est négative. En effet nous pouvons le voir à la ligne 1 « Jean Dézert ne parle jamais de sa famille ». Cette tournure négative est très surprenante car d'ordinaire les normes du genre, insistaient plutôt sur des phrases informatives ou exclamatives pour introduire le roman. Ainsi, dès la première ligne, le lecteur est ahuri, surpris.
Au fil de cet extrait, nous pouvons remarquer que le narrateur multiplie les procédés afin de mettre en avant la capacité de son personnage à se fondre dans un anonymat absolu. En effet, le lecteur découvre un personnage nommé « Jean Dézert » mais n'a pratiquement aucun élément pour l'identifier. L'auteur crée ainsi une démarche contraire aux conventions.
Cette remise en cause des normes est accentué par la présence du narrateur dans le récit, sans que celui-ci ne soit un personnage, il faut savoir que ce procédé était très rare à l'époque. Jean de La Ville de Mirmont cherche ainsi à déstabiliser son lecteur.
Dans cette optique, le non-respect de la focalisation omnisciente illustre bien cette volonté de l'auteur. En effet nous pouvons remarquer que le narrateur censé être omniscient ne connaît finalement, que très peu de choses sur son héros. Les procédés spatio-temporels sont très vagues «J'ai su qu'il vit le jour dans une grande ville du Sud-Ouest ». (l1).
De plus nous pouvons remarquer que Jean de La Ville de Mirmont cherche à créer une singularité. En principe le narrateur est omniscient pourtant, ici, il pose des