Jean-Paul Sartre, Situation I; (1947)
Il y aurait des états de conscience décomposables en éléments; une vie intérieure de la conscience dans laquelle évolueraient des perceptions, des sentiments, des souvenirs...
La conscience pourrait être comparée à un estomac qui digère et assimile, qui transforme en connaissance les reflets de l'extérieur. Ainsi l'image serait la forme sensible d'un objet intériorisé et l'idée sa forme intellectuelle contenue dans la conscience.
Pour Sartre au contraire, une perception ne saurait se réduire à un état intérieur dans la conscience: c'est un effet un acte de la conscience, acte de dépassement qui vise un objet extérieur à la conscience: la chaise ne saurait entrer dans la conscience.
Toute conscience est conscience de quelque chose disait Husserl. Cela signifie que toute conscience est intentionnalité. Ce mot ne doit pas nous faire peur: "le mot intentionnalité ne signifie rien d'autre que cette particularité foncière et générale qu'à la conscience d'être conscience de quelque chose." (Husserl)
Ainsi l'objet perçu loin d'être dans une conscience est l'objet de la conscience percevante. Comprendre que l'image n'est pas un contenu de la conscience, le reflet intérieur d'une perception, mais le corrélatif d'un acte de la conscience: deux termes sont corrélatifs quand l'un ne peut aller sans l'autre. Ainsi la conscience ne peut aller sans une chose. voilà pourquoi votre texte débute ainsi:
"La conscience et le monde sont donnés d'un même