Jean giono - un roi sans divertissement - jean giono
*** Dans ce passage, on assiste à une description complète et très précise des éléments naturels du hêtre de la scierie. Nous sommes là qu’au début du livre, et l’incipit est surprenant : toute l’attention est retenue sur ce hêtre et sur ce qu’il s’y passe autour. En effet, la nature nous offre un divertissement riche et exceptionnel comme le montrent ces énumérations d’oiseaux, où l’arbre est bouleversé « de corneilles », « de corbeaux », « d’essaims », « de rossignols », « de mésanges », « de bergeronnettes » mais il soufflait « des faucons » et jonglait « de pinsons », « de roitelets », « de rouges-gorges », « de pluviers ». Des …afficher plus de contenu…
La grande diversité d’oiseaux et d’insectes que contient l’univers de cet arbre montre la richesse des éléments naturels. Cette description fait ressortir le merveilleux, puisque le surnaturel se mêle tout de même à la réalité. La richesse que renferme cet arbre parait complètement surnaturelle. Très complète et de plus, l’arbre est personnifié avec les verbes : « fumait », « soufflait », « jonglait » puisqu’ « il n’était pas vraiment un arbre ». Le pronom « il » se répète régulièrement pour parler du hêtre, c’est naturellement une anaphore, qui permet d’insister et focaliser l’attention sur l’arbre tout au long de sa description. Mais pourtant, tout cela est la réalité, c’est tout de même l’arbre où l’assassin cache les corps de ses victimes. Par ailleurs, la personnification de l’arbre se poursuit lorsque le narrateur évoque « ses longs poils cramoisis »,