Jusqu'où la machine va-t-elle remplacer l'homme ?
Bien que cette anticipation mécaniste de notre avenir puisse paraître plus qu'exagérée, elle pose le problème du remplacement de l'Homme par la Machine : jusqu'où une telle substitution est-elle possible ? Et jusqu'où se fera-t-elle ?
Les machines, c'est à dire, pour reprendre la définition du dictionnaire, des "ensembles de dispositifs destinés à recevoir une certaine forme d'énergie et à la transformer pour produire un effet donné", ont été le plus souvent conçues dans un contexte de production industrielle. C'est pourquoi, dans une première partie, je ne considérerai l'Homme qu'en tant que facteur de production, face à la Machine.
La coexistence de l'Homme et de la Machine ne s'arrête cependant pas à ce cadre purement économique : l'homme, en tant qu'individu social se retrouve de plus en plus souvent confronté à la Machine, comme nous le verrons par la suite.
L'homme, facteur de production, face à la Machine.
Depuis des siècles, l'Homme a mis en œuvre des techniques de plus en plus sophistiquées ayant pour but principal la diminution ou l'élimination de l'effort physique en tant que source d'énergie dans le processus de production. Cette transformation de la manière de produire s'est faite en plusieurs phases.
L'utilisation d'outils simples lui a d'abord permis de mieux tirer parti sa force physique. Ainsi il est plus facile d'enfoncer un clou avec un marteau, qu'avec une pierre ou avec ses poings ! On peut appeler ce stade "l'âge de la matière", puisque le but principal de l'activité humaine se situait autour de la production d'objets matériels.
Plus tard, des appareillages plus complexes lui ont permis de s'affranchir de plus en plus complètement de l'effort physique par l'utilisation et le contrôle d'énergies naturelles puis artificielles.