La vie de chacun s’écrit par une succession de choix. Certains ont plus ou moins d’impact sur cette dernière dépendamment des conséquences encourues. Cependant, ces décisions sont généralement guidées par de bonnes intentions et ce sont ces intentions qui sont évaluées pour déterminer si ce sont des choix acceptables aux yeux de la théorie kantienne. Tout d’abord, Kant préférera toujours une maxime d’action universalisable, c’est l’impératif catégorique, c’est-à-dire que l’intention motivant l’action pourra s’appliquer à tout le monde dans une situation semblable en respectant une série de devoirs stricts. Ces derniers sont les suivants : ne pas se mutiler, ni se dégrader, ni tuer l’humanité en soi, ni violer l’humanité d’autrui, ni mentir, ni brimer la liberté ou la propriété des autres. Aucune permission spéciale n’est acceptée. Le motif de l’action prévaut, alors que les conséquences ne sont pas prises en ligne de compte. Cependant, les autres ne doivent jamais être considérés totalement comme des moyens selon l’impératif pratique. En revanche, il faut chercher à faire connaître la vérité, dépasser l’égoïsme humain pour être impartial lors des prises de décisions, respecter la liberté humaine et, en aucun cas, il ne faudra porter atteinte à la dignité humaine. En tant qu’artiste 3D, je travaille sur le prochain film de la série Shrek. Puis, un enfant malade me partage son amour pour ce film, mais il ne vivra pas assez longtemps pour le voir lors de sa sortie au cinéma. J’ai alors le choix entre respecter le secret professionnel et ne rien dire, ou bien révéler certains passages de l’histoire pour le plaisir de l’enfant. Selon la théorie kantienne, une première maxime d’action se formule ainsi : je respecte le secret professionnel pour maintenir le lien de confiance entre mes collègues et moi. Cette maxime d’action est universalisable : tout le monde doit respecter le secret professionnel pour maintenir un lien de confiance dans le milieu de travail. Il est