Comme l’innovation sert de plus en plus d’assise à l’avantage concurrentiel des entreprises, la multiplication des échanges avec des partenaires extérieurs tels que clients, fournisseurs, universités, etc. a d’importantes répercussions pour la protection et la sauvegarde des actifs intellectuels et de la propriété intellectuelle – brevets, marques de commerce, secret industriel, etc. L’innovation ouverte peut accroître les risques de fuites de connaissances protégées et de retombées involontaires. Les autres inconvénients possibles sont les surcoûts de la gestion d’une coopération avec des partenaires extérieurs, la perte de contrôle, l’impact négatif sur la flexibilité de l’entreprise, la dépendance, éventuellement excessive, à l’égard de partenaires extérieurs et les risques de comportement opportuniste de certains d’entre eux.
Le vol de propriété intellectuelle est généralement cité comme le principal risque des réseaux d’innovation mondiaux. Des connaissances uniques peuvent être révélées à des partenaires extérieurs, qui sont susceptibles par la suite de devenir des concurrents ou de faire un meilleur usage des fruits de la collaboration ou du savoir-faire. Le fait de travailler étroitement avec les partenaires extérieurs peut créer des incertitudes sur la façon dont il sera possible de s’approprier les fruits de la collaboration technologique. Les PME peuvent être plus exposées en cas de collaboration avec de grandes entreprises, car en général leurs ressources sont plus limitées et elles n’ont guère d’expertise dans les questions de droit de propriété intellectuelle (DPI).
Il est donc capital de gérer efficacement la propriété intellectuelle, non seulement pour identifier les connaissances externes utiles mais surtout pour apprécier la valeur des droits de propriété intellectuelle que possède l’entreprise. Autrefois, la propriété intellectuelle était souvent gérée de façon relativement fermée, car elle était principalement créée et utilisée en interne, et