La banane de Dani Alves devient un geste antiraciste
Le «geste audacieux» de Dani Alves a été salué par la présidente du Brésil Dilma Rousseff elle-même: manger une banane, comme l'a fait le défenseur brésilien du FC Barcelone dimanche, est devenu un geste antiraciste «tendance» au Brésil.
Le jet de banane fait partie de la panoplie raciste de certains supporters visant des joueurs noirs ou métis. En Europe, cela se produit régulièrement sur les terrains d'Espagne et d'Italie.
Avant de tirer un corner dimanche dans le Championnat d'Espagne, Dani Alves a ramassé une banane lancée des gradins, l'a épluchée et l'a engloutie. «Cela fait 11 ans que je suis en Espagne et depuis 11 ans c'est pareil. Il vaut mieux rire de ces attardés, a-t-il expliqué après le match remporté à Villarreal (3-2). On ne va pas réussir à changer ça, donc il faut prendre les choses en riant et se moquer d'eux».
«Comment ont-ils pu deviner ?»
Alves a également fait remarquer que le surcroît d'énergie procuré par le fruit lui avait permis de faire deux centres qui allaient aboutir à deux buts... Et d'enfoncer le clou sur Twitter: «Mon père m'a toujours dit: mon fils, mange des bananes pour éviter les crampes, hahaha. Comment ont-ils pu deviner ça?»
Le club de Villarreal a identifié le supporteur responsable et l'a «banni à vie» de son stade. Une sanction désapprouvée par Dani Alves, sur Radio Globo: «Je crois qu'il faut éduquer les gens. Il fallait le faire réfléchir sur son comportement».
Le père du joueur, Domingos Alves, un arboriculteur de 64 ans, a dit au site G1 qu'il demanderait à son fils de ne plus consommer de fruit tombé sur le terrain, de peur qu'il soit «empoisonné», et annonce qu'il va dorénavant cultiver aussi des bananes...
«Le joueur Dani Alves a donné une réponse audacieuse et forte au racisme