La belle et le jacques
Il se réveilla de la même manière que chaque matin, toujours ce même tracteur qui passait juste à côté de chez lui et le secouait un bon coup. Jacques sortit de son lit après une longue journée de sommeil. Le soleil venait de se coucher. C’était une grande soirée pour Jacques, il avait décidé de se faire un ami. Il vivait seul depuis sa tendre enfance. Sa mère l’avait élevé pendant quatre ans, mais un jour elle tomba dans un trou et faute de soin elle mourut. Jacques sortit de son habitation Il avait de grands yeux blancs et portait des lunettes bleues, afin que la lumière ne lui fasse pas mal aux yeux. Sa peau brune faisait penser à la crinière d’un lion. Il avait un visage rond comme une balle et long nez pointu. Il se tenait le dos courbé, faute de force dans les dorsaux. Il portait toujours sur lui le même sac en bandoulière à l’intérieur duquel se trouvaient tout ce dont il avait besoin pour sa vie de tous les jours : il y avait des lunettes de rechange, de la crème solaire, une pelle, un parapluie et son extraordinaire porte-clés. Son ouïe fine lui obligeait de toujours avoir sur lui des sortes de bouchons pour éviter de percevoir les bruits aigus qui pourraient anéantir sa faculté auditive. Il avait un air étrangement triste et peureux. Sa timidité et sa mocheté le rendaient insociable et c’est pourquoi il était toujours seul. Mais ce temps était fini, il était déterminé à changer de comportement.
Jacques était parti après un petit repas, il n’était pas pressé, il avait toute la nuit devant lui, donc il descendit de la montagne avec un peu de nonchalance. Il arriva devant un bâtiment, c’était un bar. Il avait l’air sombre comme une grotte du moyen-âge mais à la fois chaleureux et convivial et donc parfait pour Jacques qui n’aimait pas les lumières intenses. Il était fait de bois rustique, ressemblant légèrement à une auberge de montagne. La porte d’entrée, elle, était faite de paille et sur celle-ci était écrite la liste des